Nettoyer et entretenir un récupérateur d’eau de pluie enterré
Le contrôle, l’entretien et le nettoyage d’une installation de récupération d’eau de pluie doivent-être réalisés périodiquement. La cuve doit être inspectée et nettoyée ainsi que le filtre. Ces opérations garantissent la longévité de l’ensemble des équipements ainsi qu’un fonctionnement optimal de l’installation. La tenue d’un carnet d’entretien est par ailleurs conseillé pour obtenir une vision complète de l’historique de l’installation.
Nettoyage des gouttières
C’est le premier élément à vérifier. La gouttière doit être exempte de débris végétaux. Si l’environnement entourant le bâtiment comprend beaucoup d’arbres, il sera alors nécessaire d’effectuer une vérification deux fois par an. Retirer de la gouttière les débris végétaux (feuilles, mousses, lichens) ou les insectes morts assurera au filtre d’eau de pluie un fonctionnement optimal. La pose d’une crapaudine au-dessus de chaque descente de gouttière peut-être un bon moyen de contenir ces salissures et débris végétaux. On en trouve dans toutes les grandes surfaces de bricolage, en aluminium, acier galvanisé ou pvc.
Nettoyage du préfiltre d’eau de pluie
Le filtre est placé entre la descente de gouttière et la cuve. Il doit être accessible pour faciliter son entretien. La fréquence de son nettoyage va dépendra de la présence d’arbres aux alentours.
Il existe différents types de filtre d’eau de pluie (appelés également préfiltres). Le filtre à panier (photo ci-contre) est comme son l’indique, constitué d’un panier amovible. Un simple nettoyage (brossage à l’eau) est suffisant. Ce filtre récupère la totalité des débris végétaux. Il faudra par conséquent l’inspecter au moins 2 fois par an. Le filtre autonettoyant est constitué d’une grille plate ou conique. De fins sédiments peuvent s’accumuler aux interstices de la grille, rendant la filtration moins efficace. Une inspection une fois par an suffit.
Entretien de la cuve de stockage d’eau de pluie
La cuve enterrée est l’endroit où se concentre tous les sédiments et poussières au fil des années, malgré le filtre placé en amont. Un entretien est à prévoir tous les 5 ans. Une fois par an, on la contrôle visuellement par le couvercle pour vérifier la transparence de l’eau. Si l’eau est limpide, il n’y a pas lieu de procéder à un nettoyage. Si une mauvaise odeur s’y dégage (notamment au point de puisage), c’est signe de la présence de matières organiques en décomposition. Il faudra donc vider la cuve complètement pour régler le problème. N’intervenez pas vous-même. Il est préférable de faire appel à un tiers formé et équipé pour agir dans un espace confiné.
Nettoyer une cuve est simple dans la mesure où il n’y a pas trop de sédiments au fond. Mais il est impératif d’être accompagné pour des raisons de sécurité. Pour cela, il convient de la vider complètement à l’aide d’une pompe. On y descend à l’aide d’une échelle. On nettoie les parois à l’aide d’une bassine et d’une brosse. Si de la boue reste au fond, on la récupère à l’aide d’une spatule. N’utilisez surtout pas de produits chimiques agressifs dont les vapeurs sont source d’intoxication.
Vérification des accessoires de la cuve
En étant dans la cuve, on veillera à vérifier le bon fonctionnement du clapet anti-retour et du siphon de trop-plein. On prendra soin de contrôler l’état de la crépine d’aspiration de la pompe immergée ou de surface ainsi que le tuyau de pompage. L’anti-remous placé en fond de cuve devra être fixé. On veillera notamment si la pompe immergée est bien fixée et que les raccords sont bien serrés et assure une bonne étanchéité.
Entretien du système de pompage
Une installation alimentant un bâtiment fonctionne soit avec une pompe immergée, soit avec un gestionnaire (appelé également centrale de gestion). Une autre variante est possible avec une pompe de surface avec ballon de surpression. Si vous avez choisi une pompe de qualité, tout devrait fonctionner sans problème pendant au moins 15 ans, voire plus de 20 ans. La pression du ballon de surpression sera vérifié une fois par an :
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- Enclenchement pompe principale : 3,0 bars
- Déclenchement pompe principale : 2,6 bars
- Enclenchement pompe : 4 bars
- Déclenchement pompe : 3,6 bars
- Pression de gonflage du réservoir à 2,2 bars
- Intensité absorbée 3,7 Ampères pour 5,6 nominal
En cas de non utilisation pendant plusieurs semaines, il est possible que l’axe de la pompe se grippe. C’est ce qui arrive souvent dans les résidences secondaires ou pour les circulateurs de chauffage. Dans ce cas, il suffit de retirer la cache de protection latéral de la pompe et de tourner l’axe à l’aide d’un tourne-vis pour le débloquer. On repositionne le cache et on remet en route la pompe.
Vérification des points d’eau et tuyaux
On veillera également à vérifier que chaque robinet alimenté en eau de pluie sont toujours équipés d’une clé de sécurité amovible. Une plaque signalant « eau non potable » devra être fixée au mur. Une signalétique « eau non potable » doit être positionnée sur les canalisations correspondantes. Les raccords au niveau de la crépine d’aspiration et tout au long du tuyau de pompage devront être vérifier. En effet, une prise d’air peut désamorcer la pompe ou la mettre en sécurité.
Le carnet sanitaire ou d’entretien
Pour s’assurer que ces contrôles sont réalisés régulièrement et de manière à prévenir tout mauvais fonctionnement, il est par ailleurs préférable de faire appel à un tiers formé et équipé pour agir dans un espace confiné. Ce dernier garantira donc la fiabilité des opérations de maintenance. Toutes les opérations d’entretien et de contrôle devront en outre être mentionnées dans un carnet sanitaire, comme le précise la norme Afnor NF P 16-005.
Afin d’éviter les mauvais piquages sur le réseau d’eau de pluie, un plan détaillé de l’installation accompagnera le carnet sanitaire.
Carnet d’entretien (PDF)